La G 521 réelle |
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Février 2023. Les revues de modélisme ferroviaire publient leur banc d’essai des Pacific ETAT Modelbex, apparues depuis peu sur le marché. |
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Une « Gé » file sur Paris-Rouen-Le Havre à cette même époque |
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Eté 1960. J’ai 7 ans et suis à Paris passage Dubaï chez mon oncle et ma tante pour la première fois. Ils me chouchoutent comme si j’étais leur fils. Zoo de Vincennes, jardin d’acclimatation et son petit train, tour Eiffel, Aéroport d’Orly sur la terrasse, tout l’toutim’ quoi. Un jour ma tante m’emmène à Versailles, nous voici sous la verrière de la gare St Lazare et c’est le choc. Une machine est devant moi, au heurtoir devant le train qu’elle vient d’acheminer depuis Le Havre. Une machine complètement différente des R massives et dégueus que j’ai l’habitude de voir à Dole tous les jours. A première vue semblant plus petite, mais en fait mieux proportionnée dans ses formes, son tablier relevé au niveau de ses cylindres et sa réhausse de trémie du tender remontant aussi haut que l’abri de la loc’ lui donnant un air de puissance, impression partagée avec les 241 P. Une machine propre, mais PROPRE ! Jamais vu ça même au ciné, en tous cas pas au Sud-Est. Le vert me semble bien sombre dans la lumière atténuée par l’immense verrière noircie par les fumées, mais c’est bien vert oui, et ces filets jaunes qui soulignent les bords de ses écrans, de son abri, des côtés du tender, et que dire des bandes de laiton qui encerclent sa tonne, « astiquées au mirror » comme les casseroles en cuivre de ma grand’mère ? Une machine, comme je n’oublierai jamais. Et j’en vois d’autres, et encore d’autres à l’autre extrémité des quais lorsque nous partons pour Versailles dans une rame de banlieue. Elles n’ont pas toutes les filets rouges ou jaunes de décoration, mais sont toutes très propres, je crois qu’elles avaient toutes les cercles de chaudière brillants. Alors mon modèle qui va me faire revivre ces moments-là, vous l’avez compris, je vais me le faire, j’ai déjà commencé. Et vous avez aussi pigé que je vais le garder pour moi. Ce qui n’empêche pas que je vous raconte cette construction. |
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Les deux côtés d’une 231 de la sous-série G, les plus améliorées des Pacific ÉTAT. |
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Merci à Jean Buchmann, à Olivier Taniou, mon complice de l’Ouest qui m’a prêté sa "bible de Lepage", et à Guy Rey du Pacific Vapeur Club de Sotteville pour mener à bien cette construction.. |
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LES ÉTAPES DE CONSTRUCTION |
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Sciage de la réhausse en résine d’origine (caisse de tender 22 B de mon ancien kit de Mikado ETAT), et remplacement par une réhausse « maxi cube » en tôle de laiton. |
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Confection de l’abri en tôle de laiton. L’utilisation de cadres de fenêtres de Mikado ETAT ayant modifié l’aspect de ces parties des côtés de l’abri, j’ai tenté de ré-équilibrer la forme au mastic, me disant qu’une fois peint ça passera… On verra plus tard. |
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Passage d’une première couche d’apprêt pour visualiser la possibilité de rattrapage de la forme par ponçage de couches successives. |
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Début des travaux de fabrication du tablier, en tôle de laiton de 0.30 J’ai choisi de faire la tôle arrondie en platelage anti-dérapant « à larmes », pour souligner l’époque finale où ce genre d’améliorations étaient apportées. Soudure du premier élément de couvres-roues (M.T. Réf. po 14). Les autres ne le seront que lorsque j’aurai reçu les essieux accouplés de Pacific Nord Roco et leurs bielles d’accouplement, commandés à webshop@roco.cc, car leur emplacement doit être adapté très précisément « sur mesures » avec ces éléments en mains. |
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Début de la confection du corps cylindrique. Tube en plastique trouvé dans mon fourbi, d’un diamètre de 20.60 mm, ce qui correspond au diamètre réel de 1. 79 m. Selon la masse choisie, une pige en acier d’origine Jouef plus ou moins longue sera collée à l’intérieur, centrée au-dessus de l’essieu accouplé central. |
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Une vis M2 dont la tête est soudée à l’intérieur n’a pas été oubliée pour l’assemblage avec l’abri. |
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Préparation de la fixation à l’avant, pour l’assemblage corps cylindrique/tablier/châssis. Une tige filetée M2 de la bonne longueur sera plus tard utilisée. |
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Préparation de la fixation à l’arrière. Un écrou M2 est soudé au-dessus du plancher de l’abri. |
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L’abri et le corps cylindrique provisoirement assemblés au tablier. On voit les écrous et les vis dans l’abri |
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Eléments M.T. sélectionnés, posés provisoirement, sans collage : Cheminée Réf. chem 03, dôme vapeur Réf. po 02, dômes de sablières restants de mon ancien kit de Mikado ETAT, soupapes Réf. soup 07, porte de b.f. Réf. pbf 16 avec fermeture Réf. ferm 03, arbre et leviers de marche Réf. div 65, réservoirs principaux Réf. C 08 |
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Confection d’un « caisson » représentant le bloc-cylindres b.p. intérieurs, ce que l’on voit de leur distribution à l’extérieur, et faisant office de berceau de boîte à fumée. Chutes de photodéc’ ép. 0.30 - tube laiton Diam. 4 – bouchons avec rivets M.T. Réf. div 70 – petits leviers Réf. eta 18 – marchepieds = bouts d’échelles tirés d’une plaque Réf. div 28. |
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Le tablier est découpé (disque à tronçonner) pour laisser le passage (par en-dessous) au berceau de b.f. |
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Préparation des écrans lève-fumée. |
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Confection d’un autre « caisson », représentant la partie avant du châssis. |
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Des découpes au-dessus sont pratiquées pour l’emboîtement des blocs-cylindres b.p. et h.p. Les formes arrondies dessous sont adaptées au passage des roues du bogie qui sera utilisé. |
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Mise en place provisoire des éléments avec le tablier. |
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Perçage au diamètre 2 mm pour les tubes-guides des tiges de pistons. |
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Montage sur un morceau de bois percé d’un trou de 2 mm, pour soudure d’un tube-guide avec à son extrémité arrière les glissières de crosse, la pièce crosse/tige de piston étant prise entre les glissières. C’est l’assurance d’un coulissement sans point dur. |
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Le tube-guide est extrait du trou délicatement à l’aide d’une lame de couteau. |
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Emboîtement des tubes-guides dans leur cylindre. |
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Coupe de la partie de la tige de piston qui dépasse à l’avant lorsque la crosse est au point mort avant. |
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Les ensembles tube-guide/glissière/crosse préparés. |
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Façonnage des côtés du bloc-cylindres, puis pose d’éléments de détail en regard des photos de loc’ réelle. |
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Les ensembles tube-guide/glissière/crosse reçoivent à présent leur bielle motrice (M.T. Réf. TA 05 amincie à la lime). |
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Le rivet utilisé pour l’articulation bielle/crosse est une Réf. M.T. riv 03 . |
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Après pose de contre-tiges de pistons, les ensembles tube/glissière/crosse/ bielle motrice sont prêts, sauf ajustement du diamètre du trou de la grosse tête de bielle, le moment venu lorsque les essieux accouplés seront livrés. Les tubes-guides ne sont donc pas collés maintenant dans le bloc-cylindres. |
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Les essieux et les bielles d’accouplement sont livrés, le traçage pour le positionnement précis des deux autres couvres-roues peut donc être fait. |
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Découpes longitudinales avec un disque à tronçonner. |
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Découpes en largeur par grignotage avec une très petite fraise sphérique. |
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Soudage des couvres-roues. |
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Après avoir percé les trous pour les futures tuyauteries s’y raccordant, collage d’un ensemble de réservoirs-mélangeurs ACFI (trouvé dans mon fourbi, mais on peut très bien utiliser la Réf. M.T. div 64, à adapter comme j’ai fait sur la 231 J 523). |
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A cet endroit du côté droit, pose du compresseur bi-compound (Réf. pomp 01), par collage de son tenon dans un trou percé dans la chaudière. |
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La partie massive du châssis est usinée à la fraiseuse. |
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Le support des palpeurs de courant arrière figurera en même temps un support de tablier. |
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Confection du support de coulisses à partir d’une pièce M.T. Réf. eta 05. Coulisses M.T. Réf. mik 13. |
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Fixation du support de coulisses sur le châssis. |
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Collage des fils palpeurs avant, à travers le bloc-cylindres. Noter qu’à l’avant j’ai supprimé les contre-tiges de piston préalablement posées, m’étant rendu compte par la suite que sur les loc’s réelles elles n’y étaient plus dans les années 60. |
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Usinage et préparation du châssis/bloc moteur/transmission du tender. J’ai décidé cette fois d’utiliser un moteur Roco retrouvé dans un tiroir. |
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Les gros conduits entre boîte à fumée et cylindres sont taillés dans des morceaux de laiton, emboîtés et collés dans des découpes sur le tube, puis poncés. |
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Pose des mains courantes et tringleries de commande sur le côté gauche du corps cylindrique, + sifflet (M.T. Réf. sif 01). |
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Pour essais, pose provisoire des ensembles, sans coller les tubes-guides dans les cylindres car il faudra auparavant faire les embiellages de distribution et leur articulation sur la crosse de piston. |
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Préparation des ensembles manivelle/bielle/coulisse, avec des accessoires M.T. : paire de manivelles = Réf. man 01, paire de coulisse = Réf. mik 13, et bielles de commande de coulisse (entr’axe = 10) tirée d’une plaque d’embiellage d’un ancien kit M.T. Articulations réalisées avec des rivets Réf. riv 01. |
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Pose provisoire pour mise au point, toujours sans coller le tube-guide dans le cylindre, car il reste à réaliser le reste de l’équipage de bielles de distribution, qui sera relié à ces premières parties par des rivets. |
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Sur le tablier côté gauche, confection et pose des barres et leviers de marches séparées. Profilé laiton de section 1 X 0.5 |
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Support des barres contre l’abri. |
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L’extrémité arrière des barres est passée dans un trou percé dans le support. |
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Le petit support contre la chaudière. |
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Le petit support est fixé dans la chaudière par son tenon. |
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L’ensemble – ici vu de dessus – est solidarisé au tablier par collage. Le corps cylindrique/abri reste lui démontable. |
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Première utilisation de bielles de distribution tirées de la nouvelle plaque de bielles M.T. Réf. div 109. |
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Pose de l’embiellage droit maintenant complet, pour mise au point. Il est ensuite démonté pour passer à la peinture noir mat. Une fois remonté définitivement, le tube-guide est fixé dans le cylindre par une goutte de colle. |
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Récupération d’une devanture sur un modèle au rebut. |
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Le châssis du tender est appareillé avec la caisse de la même façon que pour le modèle de Pacific 231 J 523 (voir cette page). Avant d’être posés, les faux longerons reçoivent des couvercles de boîtes d’essieux Athermos provenant d’un sachet de détaillage de tender 34 P Jouef. |
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Pose par collage à la cyano des différentes poignées, mains-montoirs et manivelle de frein (M.T. Réf. div 78) sur la caisse. |
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Peinture de la caisse : vert 306 sur les côtés et l’arrière, tout le reste noir mat. |
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Pose de décalcomanies et de charbon écrasé. |
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LE MODÈLE 231 G 521 | |
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